Qu’est- ce que l’exil signifie pour moi ? Pourquoi ai-je quitté mon pays, ma famille, mes amies et amis, les camarades de lutte pour le changement ? J’ai quitté mes souvenirs d’enfance, mes belles histoires, ma terre, ma maison, et mon oliveraie.
Beaucoup de questions parcourent ma tête, comme un détective, Mais je me sens confus ce que je réponds. Je peux raccourcir le temps avec la phrase «la sensation d'aliénation dans la patrie est fatale».
La peur des dommages physiques peut se manifester, après que les hommes du régime corrompu m'ont menacé de mort, si je continuais à les critiquer.
Oui, j’ai peur, je suis lâche, car l'âme est précieuse. Mais, au contraire, la lutte sans prix perd-elle son éclat et son sens? Parfois, j'ai l'impression que l'exil n'est pas seulement un refuge contre la persécution, les guerres et la peur. C'est plutôt un climat favorable pour terminer ce que vous avez commencé.
Au-delà de la Méditerranée, un autre monde a fermé les capteurs d’ouverture en raison d'un mensonge appelé Conservative Society.
Oui, l'exil est pour moi un espace généreux pour penser librement, loin des pressions du retard social, du militantisme religieux, de la terreur sécuritaire et de la stérilité politique.
Par contre, l'exil n'est pas facile. il y a beaucoup de difficultés, comme parler une autre langue, vivre longtemps sans travail, sans logement indépendant, la difficulté de l’acceptation comme réfugié. Il y a un long trajet jusqu’à l’obtention des droits civiques.
premièrement l'exil "n'est pas un pays idéal ; peut-être on dort sous un pont ou dans un parc ou dans un Bunker sous la terre. Mais en comparaison de la situation de mon pays c'est un paradis.
Ainsi on doit s'adapter à la culture, aux coutumes, à la vie sociale, la mentalité et les communications avec les personnes, les entreprises, les directions d'état et aussi connaître les associations qui peuvent aider.
Malgré toutes ces difficultés, l'exil est pour moi, une nouvelle patrie dont j’ai besoin, l’exil dans lequel je me sens chez moi. C’est un pays qui m'embrasse, me respecte, me donne l'espoir d'une vie meilleure.
Les migrants vivent dans leur pays sans avoir les moindres droits de réaliser leurs ambitions à l’égard d’une profession ou bien de fonder de petits projets.
Mais ils se sentent vivre dans leur propre patrie, vu la liberté de choix et de travail, vu l'épanouissement et à la dignité. le système ici c’est "l'homme qu'il faut à la place qu'il faut".
A vrai dire, depuis que je vis en France je me sens que la France est ma propre patrie, par contre au Liban et malgré les longues années que j’y ai passées, le sentiment était différent, où je me sentais comme un étranger dans mon pays.
Moammar Atwi
Lambesc 05 Mai 2020
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