mardi 25 février 2025

𝓛𝓪 𝓶𝓪𝓵𝓮́𝓭𝓲𝓬𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓭𝓮 𝓓𝓾𝓫𝓵𝓲𝓷 (16)


Le séjour dans l'atmosphère culturelle


Fontaine Max Juvénal, Grand Théâtre de Provence, Photo : ATWI


Moammar Atwi

La vie en ville est bruyante, pleine d'activités, d'espaces d'amusement, de diversité culturelle, de gastronomie, d'arts et de consommation commerciale. Toutefois, la banlieue d'Aix-en-Provence est plus sereine et distincte.

Dans le système d'hébergement dans les familles françaises, je me suis déplacé de Puyloubier à Aix, chez Sylvie Emmanuel, mais cette fois, la famille ne habitait pas là, que leur fils l'étudiant Keanu. C'était un appartement dans une résidence situé à l'Arc du Meyran, au sud d'Aix.

La vie à Aix est différente, intéressante, riche d’événements, proche d’endroits vitaux. Notamment, l’Arc de Meyran était près du parc du Val de l’Arc, où se trouve la rivière La Torse, la promenade de l’Arc, le complexe sportif, au Grand Sud.

À l'est est située l’université d’Aix, et les foyers d'étudiants, le parc Indian Forest et le parking Krypton, et l’autoroute qui mène à Marseille. Séjourner à Aix offrait une opportunité de bien explorer la ville, ses quartiers, ses espaces verts et ses lieux culturels, ses associations sociales. En spécifique, j'ai passé 6 mois consécutifs dans le même logement. Cette durée était la première fois depuis mon début en France.

Le lieu du collectif Agir se trouvait à une distance de trois kilomètres de la résidence. Je faisais souvent le trajet à pied, aller et retour, mais en cas de pluie, j'empruntais le bus dont l'arrêt se trouve juste en face de ma résidence.

Je passais mes journées entre le cours français chez Agir et les promenades, ou dans les bibliothèque, soit à la Méjanes ou à la bibliothèque des Fenouillères de l'université Aix-Marseille.

J'ai rejoint cet appartement avec Ibrahima, qui vient de Guinée Comme moi, Ibrahima était un demandeur d'asile, mais il avait la chance d'être étudiant à l'université grâce à sa maîtrise du français depuis son pays d'origine.

La Rotonde, Photo par Moammar Atwi



Le Survivant de l’attaque

Je me détendais dans l'appartement qui a trois chambres, une pour chacun, un salon et un grand balcon où je plantais les fleurs, la menthe et le basilic. Parfois, je bavardais avec Keanu et Ibrahima, ou on cuisinait ensemble, et parfois je me relaxais dans le jardin qui était vraiment charmant et paisible. J'ai fait la connaissance du voisin qui était un soldat de la Force Multinationale au Liban pendant la guerre libanaise en 1982.

Les attentats de Beyrouth du 23 octobre 1983 sont deux attaques-suicides presque simultanées qui ont touché les forces armées américaines et françaises de la Force multinationale de sécurité de Beyrouth pendant la guerre du Liban. 241 soldats américains sont tués dans le premier attentat, 58 parachutistes français et six Libanais sont blessés dans le second. Le voisin qui échangeait avec moi en anglais et en français mêlés a été sauvé de cette attaque contre la force française.



Champs de Lavandes

Sylvie et Emmanuel résidaient dans leur demeure non loin d'Aix. Emmanuel avait l'habitude de venir chez nous pour travailler sur internet, et j'éprouvais du plaisir à lui préparer un café, qu'il appréciait particulièrement sous sa version libanaise. Je souhaitais le remercier pour l'hébergement en fonction de mes possibilités.

Une journée inoubliable, Sylve et Emmanuel m'ont emmené dans leur voiture à Valensole où se situent les champs de lavandes. C'était pour moi la première fois que je m'amusais de voir ce type d'agriculture splendide où se prolonge un grand espace de fleurs. On a fini cette journée en visitant Moustier Sainte-Marie, un magnifique village touristique à la montagne.

Sylvie venait parfois pour m'assister dans la réalisation de mes devoirs en français. À l'instar d'Emmanuel, elle était très généreuse, sympathique et accueillante.

Champs de Lavandes, Valensole, Photo : ATWI


L'aspect le plus bénéfique de ce séjour était sans conteste le volet culturel et artistique, car la résidence à Aix m'a permis, durant les soirées, d'assister à des représentations théâtrales, des opéras, des spectacles et de rencontrer diverses personnes.

Multi-Cultures

La séjour dans ce logement était empreinte de quatre traditions culturelles et culinaires, à savoir celle de la Guinée, du Liban, de la France, ainsi qu'une touche d'Irlande en raison des origines irlandaises de la mère de Keanu. C'est pourquoi j'utilisais parfois l'anglais pour communiquer avec lui.



Comme ça, Je passait mon temps en ville puis je reprends la vie villageoise. Cela a été une période splendide et bénéfique pour moi. Mais d'ailleurs, quand je suis arrivé à Jouques, je me sentais en faute vis-à-vis d'Emmanuel quand j'ai découvert qu'il était parti à Marseille pour chercher un courrier de Spada pour moi et qu'il a attendu pendant de nombreuses heures pour moi. J'étais si plein de gratitude que j'étais embarrassé de cette faveur.



ville aux mille fontaines

Ce qui me plaît à Aix-en-Provence, c'est qu'elle est connue sous le nom de la 'ville aux mille fontaines', du sud de la France, où l'histoire et la culture se mêlent de manière harmonieuse. Ce qui me plaît à Aix-en-Provence, c'est qu'elle est connue sous le nom de la 'ville aux mille fontaines', du sud de la France, où l'histoire et la culture se mêlent de manière harmonieuse.



Cours Mirabeau

Un peintre de les plus célèbres à Aix, est Paul Cézanne, peintre post-impressionniste dont les œuvres sont inspirées par les paysages de la région, notamment la montagne Sainte-Victoire. Ses pas résonnent encore dans la ville, du cours Mirabeau à son atelier de la colline des Lauves, où il a laissé son empreinte artistique indélébile.

Paul Cézanne

Mais Aix-en-Provence, c’est aussi une ville de festivals et de traditions. Chaque été, le Festival d’Art Lyrique y attire les passionnés d’opéra du monde entier, tandis que les marchés provençaux, aux senteurs de lavande et d’olives, rappellent son attachement à l’authenticité et au terroir.


samedi 15 février 2025

L'Hospitalité, au cœur d’une aventure en terre aixoise

 Livre d'AGIR sur les réfugiés comme référence de philanthropie

 




Par : Moammar Atwi

J’aime bien ce livre-référence qui a été publié par le Collectif AGIR à Aix-en-Provence en 2023.
"L’Hospitalité, au cœur d’une aventure en terre aixoise". Ce livre de 266 pages raconte l’histoire du Collectif créé en 2015 à la suite de la vague d’émigration de nombreux Syriens arrivant en France, suivis par des Soudanais, des Afghans, des Guinéens, des Maliens et puis d’Ukrainiens et d’autres nationalités des pays qui souffrent de persécution, de tyrannie, de suppression des libertés, dont certaines sont discriminatoires sur le plan ethnique ou sectaire.

AGIR : 500 migrants 

L’AGIR, ce collectif riche de plus de 30 associations et d'environ 500 members individuels, située à Aix-en-Provence a pour mission d'accueillir des demandeurs d'asile de la région. Sept ans après sa création, le Collectif fait le récit de cette aventure qui a permis d'accompagner, plus de 500 migrants, hommes ou femmes, célibataires ou familles, souvent avec enfants. En plus de cette narration, des  témoignages de migrants et des interventions de bénévoles mettent en lumière cette expérience.

 Solidarité Citoyenne

L'objectif principal de ce groupe, entièrement axé sur la solidarité citoyenne, est de fournir un hébergement à un maximum d'individus, les assister dans leurs procédures administratives pour obtenir le statut de réfugié, les familiariser avec la langue française. Il nourrit l'espoir en mobilisant ceux qui souhaitent offrir à l'étranger un accueil digne.

Ainsi, il s'agit de fournir un soutien tenant compte des conditions sociales et psychologiques des migrants après les situations difficiles vécues par certains, ainsi que les aider à s’adapter en vue de leur intégration dans la société française.

Bien que ce livre examine les initiatives prises par le Collectif pour répondre, il se penche aussi sur les nombreuses questions qui continuent de générer des débats au sein du groupe et vise à apprendre de cette expérience.

Cela m'a amusé – même, parce que j'étais au sein de ce monde. J'étais demandeur d'asile et j'ai bénéficié de la générosité, de la gentillesse et des activités du Collectif. Grâce à l’État français, à ces associations, aux bénévoles et familles accueillantes, aux cours de français, aux aides administratives enfin aux amitiés que j'ai eues. Et grâce à AGIR, je me sens intégré dans la société française. 

C'était mon honneur de voir dans ce livre, mon texte que j’ai écrit en français, à Lambesc, le 5 mai 2020, sous le titre : "L’exil comme une autre patrie ". 

Souhaitez-vous cliquer sur les liens pour lire mon texte ?

En français : https://atwi-lejournaliste.blogspot.com/2022/06/lexil-comme-une-autre-patrie.html

Auf deutsch : https://signaturen-magazin.de/moammar-atwi--das-exil-als-eine-andere-heimat.html

Livre-Référence

Cet ouvrage est une référence notable dans le secteur du volontariat social. Il détaille l'identité et les actions de nombreuses associations et institutions (Cimade, Welcome, Aix solidarité, Alpa, Aix-en-Provenc citoyenne, Artisan du monde, L'Asti, l'Attac,La LDH, Or Shalom...) qui s'occupent des réfugiés et des migrants. Il définit l'étendue des tâches, le type et les buts de chaque organisation, ainsi que leur apport dans la région, et la façon de se coordonner entre elles pour fournir les meilleurs services possibles aux réfugiés.

Le livre contient cinq parties, une conclusion et deux annexes : une liste des abréviations et les statuts du Collectif et il a été rédigé par Christiane BatteauJean-Paul Herman, Brigitte Hess et Geneviève Lemaignan-Maquet.


samedi 30 novembre 2024

Inquiétude intense malgré le cessez-le-feu au Liban

 

Le bilan des attaques israéliennes : 3961 morts et 6 520 blessés



La destruction au sud du Liban


Par : Moammar Atwi 

Quelques jours après le début d’application de l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, il existe toujours un danger pour les résidents qui veulent retourner dans leurs maisons et sur les terres dans les villages frontaliers, en raison de violations israéliennes.

En effet, Israël a mené plusieurs attaques contre des cibles au sud, malgré l’entrée en vigueur, le 27 novembre, d’un accord signé après deux mois de guerre ouverte contre le Liban, et plus de treize mois depuis le début les attaques du 08 octobre de Hezbollah contre Israël, à titre de «supporter Gaza», soit dès le lendemain de l'attaque du 07 octobre 2023 de Hamas contre Israël

L'armée israélienne continue de frapper à la mitrailleuse, avec des missiles lancés par des drones, les dizaines de villages de la zone frontalière, interdisant aux habitants de rentrer chez eux. Ces attaques qui ont fait plusieurs tués et blessés ont été qualifiées par l’armée libanaise de «violations» de l'accord de cessez-le-feu.

Par ailleurs, selon le Centre des opérations d’urgence en santé publique au Liban, les attaques israéliennes ont causé plus que 3 961 morts et 16 520 blessés.


Maisons Inhabitables

En même temps que l’avertissement de l’armée d’occupation du sud aux habitants des villages frontaliers, (parmi eux mon village El-Hebbariyé, situé dans le département de Hasbaya au pied de la montagne Harmoun), l'armée libanaise a exhorté les habitants à repousser leur retour dans les villages et villes où les forces israéliennes ont avancé, en attendant leur retrait en vertu de l'accord de cessez-le-feu. Ceci en mentionnant que des milliers de maisons sont complètement détruites et partiellement inhabitables.


Les villages en rouge qui ont été menacés (L'armée israélienne)

L’armée Libanaise a souligné l'importance de respecter les instructions des unités militaires déployées dans la zone pour assurer la sécurité.
En outre, elle a conseillé aux habitants retournant dans d'autres zones de faire preuve de prudence concernant les munitions non explosées et les objets suspects laissés par les forces israéliennes.

Le commandement de l'armée libanaise a annoncé qu'avec la mise en œuvre du cessez-le-feu, la troupe doit prendre les mesures nécessaires pour achever son déploiement dans le sud, comme l'a mandaté le gouvernement libanais, selon l'Agence Nationale de l’Information (ANI).

Le déploiement sera effectué en coordination avec la Force Intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Texte de l’Accord

Voici ce que l'on sait de cet accord, négocié sous l'égide des États-Unis et de la France, selon des précisions fournies par un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat, qui a dit au Figaro :

  • Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur mercredi à 4 heures (02H00 GMT).

  • L'armée israélienne dispose de 60 jours pour se retirer progressivement du Liban.

. Le Hezbollah doit aussi se retirer de la frontière sud avec Israël et remonter au nord du fleuve Litani.

  • Les armes lourdes du Hezbollah devront être retirées de cette zone.

  • L'armée et les forces de sécurité libanaises récupéreront les positions de l'armée israélienne et du Hezbollah.

  • Le Liban et Israël conservent le droit de s'autodéfendre conformément au droit international.

  • L'armée américaine apportera un soutien technique à l'armée libanaise en collaboration avec l'armée française.

  • Un comité militaire auquel participent les armées de plusieurs pays fournira un soutien supplémentaire à l'armée libanaise en termes d'équipements, de formation, et de financements.

  • Les États-Unis et la France vont rejoindre le mécanisme tripartite créé après la guerre de 2006 regroupant la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Israël et le Liban.

  • Ce mécanisme, désormais présidé par les États-Unis, est destiné à maintenir une communication «directe» entre les différentes parties et à permettre à «chaque fois qu'une violation est constatée, en particulier une violation grave», qu'elle soit «traitée immédiatement» pour éviter une escalade. 


L'armée Israélienne


L'espoire de Gaza

En espérant bien impliquer cet accord, afin de stabiliser la situation dans le pays de Cèdres, il y a d'autres efforts mondiaux pour l’instauration d’un cessez le feu à Gaza. Plus d’un an après l’escalade du conflit, Gaza reste en ruines, avec plus de 43.000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, qui auraient été tués.

Le chef de l’ONU a également exprimé sa profonde inquiétude face à l’aggravation de la crise humanitaire, qualifiant la situation d’« épouvantable » et d’« inexcusable ».

Les gens du Moyen-Orient sont fatigués de les combats, des guerres, des oppressions et des dictatures. Il faut finir cette catastrophe par travailler sérieusement au plan pour fabriquer la paix pour tout le monde. Particulièrement, le monde a vécu cette semaine la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, qui lutte depuis 75 ans pour avoir son état indépendant.
Les Nations Unies ont commémoré, le mardi, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien dans un contexte « particulièrement douloureux », selon le chef de l’ONU, António Guterres, soulignant que les objectifs de dignité, de droits, de justice et d’autodétermination restent lointains, malheureusement.





mercredi 27 novembre 2024

Ceasefire to end the bloody violence in Lebanon

 

 The Israeli attack caused 4,000 killed and15,700 injured





By: Moammar Atwi

After 13 months of the bloody conflict between Hezbollah and Israel on the lebanese territory, the American administration, led by the Democratic president Joe Biden, has been able to enforce the two warring parties to accept and sign an agreement for a ceasefire within 60 days in order to achieve a stable agreement in the future between Israel and Lebanon. But the irony is this agreement was so expensive, as nearly 4 000 people were killed in Lebanon, and dozens in Israel.


This war that began on 08 October 2023 under the title "Support Gaza", day after the attack that the Palestinian organization Hamas did against Israel on 07 October 2023. 

The Israeli military’s bombardment and ground operations in Lebanon have killed nearly 3,800 people there, and over 15,700 others injured, according to the country’s health ministry.

Over a million people, nearly a quarter of the nation’s population, more than 1 300 000 people, have also been forced to flee their homes. Some of them flee home many times from city to city in Lebanon, or to flee to Syria and Iraq or beyond that.


18 Village destroyed

Hashem Haidar, head of Lebanon's official Southern Council which is tasked with assessing the extent of destruction in southern Lebanon, said there were 18 villages near the 120-kilometre (75-mile) long Israel-Lebanon border had each been "70 percent destroyed", with an estimated 45,000 homes lost.


The Jerusalem Post said on 26 November 2024 that at most points, Israeli deaths were in the dozens, and Hezbollah deaths were in the several-hundred range. Compared to the 60,000 Israelis who evacuated from the northern border in October 2023, and eventually more than a million Lebanese had to evacuate their homes.


 After difficult, intensive efforts by many countries, especially the United States, and despite many obstacles that were posed by Hezbollah and Israel, the American president was able to achieve something before two months of the end of his mandate.Therefore, he had announced the accord of a temporary cease-fire in Lebanon within two months, with a view to establishing a permanent agreement thereafter to end this historical struggle between the two countries. hs, with a view to establishing a permanent agreement thereafter to end this historical struggle between the two countries. 


Full Text 

The full text of the cease-fire agreement between Israel and Lebanon, composed of 13 points as follows.


Hezbollah and all other armed groups present on Lebanese territory will refrain from conducting any offensive actions against Israel.

In return, Israel will not carry out any military offensive against targets in Lebanon, whether on land, in the air, or at sea.

Both Israel and Lebanon recognize the importance of U.N. Security Council Resolution 1701.

These commitments do not waive Israel's and Lebanon's inherent right to self-defense.

The Lebanese security forces and the Lebanese Army will be the only entities authorized to carry weapons or deploy troops in southern Lebanon.

The sale, provision, or production of weapons and related material in Lebanon will be supervised by the Lebanese government.

All unauthorized facilities related to the production of weapons and related materials will be dismantled.

All non-compliant military infrastructure and positions will be dismantled, and all unauthorized weapons will be confiscated.

A committee approved by both Israel and Lebanon will be established to oversee and assist in the implementation of these commitments.

Israel and Lebanon will report any violations of these commitments to the committee and to the United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL).

Lebanon will deploy official security forces and the Lebanese Army along all border crossing points and the defined line for the southern zone, as outlined in the deployment plan.

Israel will gradually withdraw from the southern zone of the Blue Line within a period of up to 60 days.

The United States will enhance indirect negotiations between Israel and Lebanon to achieve an internationally recognized delineation of the land border.


This agreement may lead the international community to press on Israel and Hamas to do an accord to stop this genocide that triggered more than 44,000 killed, hoping to find a solution to the Palestinian question within the framework of the two-state solution or one democratic state for the both peoples.





vendredi 22 novembre 2024

𝓛𝓪 𝓶𝓪𝓵𝓮́𝓭𝓲𝓬𝓽𝓲𝓸𝓷 𝓭𝓮 𝓓𝓾𝓫𝓵𝓲𝓷 (15)


 

Kebbeh libanais au pied de la montagne Saint-Victoire





Par : Moammar Atwi

Il faisait froid quand je suis arrivé à la campagne, au pieds de la montagne Saint-Victoire. C’était une maison isolée au milieu de champ de vigne. L’association WELCOME m’a proposé un hébergement temporaire pendant mon attente de procès au Tribunal CNDA. Cette maison est située près du village Puyloubier à 4 kilomètres, où il fallait marcher vers 45 minutes, pour suivre mes cours français à Aix-en-Provence chez le collectif AGIR.







La famille qui m’accueillait là-bas était une famille merveilleuse, généreuse, active. Marc et Sylvie ainsi que deux de leurs enfants habitaient dans cette maison Caroline et Maixent. Toute la famille s’engageait dans le travail de vigneron et la vinification moderne.

La coopération entre les membres de la famille était remarquable, en particulier dans le travail commun. Caroline était médecin et sa mère était une artiste qui fabriquait des articles de maison et des objets en poterie. Malgré ces responsabilités, les deux femmes travaillaient dans le domaine et aidaient à produire du vin.


Bouillabaisse et Kebbeh


J’étais très content chez eux, on cuisinait parfois ensemble, s’échangeait à propos des cultures, la gastronomie et la langue dont je ne maîtrisais pas bien à l’époque.

Dans cette géniale ambiance gastronomique, j’ai donné à la femme la recette de Kebbeh, un plat libanais très connu composé de viande hachée, avec le boulgour oignons ainsi que de noix, on peut la frire à la poêle ou la faire au four. Une journée, Sylvie m’a surpris parce qu’elle a fait le Kebbeh selon ma recette. C’était chouette pour moi.

la vinification moderne

Pendant un mois dans cette famille, j’ai appris plusieurs choses comme l’agriculture le raisin et la vinification moderne. Malgré que mon village au sud du Liban était riche de champs de vignerons, la façon d’agriculture chez nous était très tardive. Mais je bien comprend que l’agriculture des raisins à mon village n’était pas pour être vinifiée, parce que le vin dans un village musulman est interdit par la religion. On cultivait le raisin pour manger comme fruit ou pour en faire du vinaigre ou pour faire des raisins secs. En revanche, il y a beaucoup de vignerons et de caves au Liban qui produisent une bonne qualité de vin et de l’Arak, une boisson alcoolisée très connue dans la région.



La façon de planter du raisin et la fabrication du vin étaient une nouvelle expérience pour moi. Premièrement, les trois premières années, l’arrosage doit être régulier pour éviter un substrat trop sec. Chaque année, en hiver, il faut un apport important de compost pour enrichir le sol. Les plants traditionnels se plantent, selon les conditions climatiques et la nature du terrain. J’appris de Marc que le champ doit reposer pendant trois ans sans y planter avant d’être replanté.

La vinification moderne fait plus souvent appel à des machines pour récolter les raisins, ce qui permet un rendement plus rapide et efficace. Cependant, il est possible que cette méthode néglige la sélection des grappes par rapport à la vendange manuelle. Le tri des grappes est facilité par l’utilisation de machines prévues pour cette tâche.


Vin du robinet

C’était la première fois que j’ai pu boire du vin directement du robinet de la cuve, à ce moment, quand j’ai proposé à Maxime un coup de main, pendant son travail à la fabrication. Les cuves en acier inoxydable sont largement utilisées en vinification moderne, contrairement à la vinification traditionnelle, en raison de leur facilité de nettoyage et de leur capacité à conserver la pureté des arômes du moût. Habituellement, la vinification moderne privilégie les levures, cette fois-ci sélectionnées. En choisissant ces levures, on peut contrôler les arômes et réduire les risques de fermentation indésirable.



L’attaque des renards 

La vie dans une maison à la campagne atteste parfois certains événements et d’aventures. Un de ces événements s’est déroulé un matin où il avait neigé, on a ouvert nos yeux :un massacre avait eu lieu au poulailler qui a avait été attaqué par les renards. Les victimes étaient sept poules. Le sang couvrait le sol autour du poulailler dans le jardin.

J’étais actif là-bas comme je l’étais dans les autres villages où j’ai été hébergé, faisant plusieurs découvertes et des balades, profitant de la beauté de la nature et de la vue splendide sur la montagne Saint-Victoire.

Par une belle journée ensoleillée, j’ai marché dans le département du Var. Le Var est un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui doit son nom au fleuve côtier qui constituait jadis la limite orientale du département. Ce jour là, je suis rentré tard à la nuit tombée. J’étais inquiet parce qu’il n’y a jamais personne ni maison là-bas et qu’il y a le risque d’ être attaqué par les sangliers. J’ai dû utiliser la torche de mon portable pendant cette marche. Il me fallait une heure pour atteindre la maison. La nuit était effrayante, mais belle, le ciel était constellé d’étoiles. Aucun son autre que le bruit du vent et le son d'aboiements des chiens hurlant au loin.

Mais la famille était inquiète pour moi, et Marc m’a appelé pour savoir où j’étais exactement, et puis il est venu et m’a ramené en voiture. C’était une remarquable aventure dans la campagne de Puyloubier, que j’ai quittée après un mois de séjour retournant à Aix-en-Provence.






samedi 9 novembre 2024

Quel est la situation de Moyen-Orient avec Trump ?



Quelles seront les impacts au Moyen-Orient suite au succès de Donald Trump à l'élection présidentielle des États-Unis du 5 novembre 2024? La guerre contre Gaza et le Liban va-t-elle se terminer ?



Par : Moammar Atwi

De nombreuses personnes déplacées et touchées à Gaza et au Liban attendaient les conséquences de l'élection des États-Unis, dans l'espoir qu'un changement politique international puisse mettre fin à ce conflit sanglant entre l'Iran et Israël, auquel les citoyens libanais, syriens et palestiniens paient un lourd tribut.

En même temps, les conflits entre Israël et le Hezbollah s'intensifient. En effet, les attaques quotidiennes d'Israël contre la branche armée du groupe libanais pro-iranien ont considérablement augmenté, depuis le commencement du conflit à Gaza, en octobre 2023.

Il faut espérer que les relations familiales et commerciales entre le président Trump et les Libanais de la diaspora inciteront l’administration américaine à redoubler d’efforts pour arrêter ces conflits.


Relation Familiale 

Le journal citoyen LIBNANEWS a relaté le 06 novembre : «Le mariage de Tiffany Trump avec Michael Boulos, un homme d’affaires d’origine libanaise. Ceci pourrait en effet ouvrir de nouvelles perspectives dans les relations entre l’entourage de Trump et le Liban. Michael Boulos est issu d’une famille influente dans le domaine des affaires avec des racines au Nigeria et au Liban. Son père, Massad Boulos, est également une figure notable des cercles d’affaires libanais. Le réseau familial des Boulos inclut des partenaires d’affaires au Moyen-Orient et en Afrique, ce qui leur confère une connaissance approfondie des enjeux économiques et géopolitiques de la région».


Le journal libanais a indiqué que Trump avait déjà tissé des liens avec des membres de la diaspora libanaise, notamment dans les secteurs de l’immobilier et de la finance. La diaspora libanaise en Amérique du Nord est bien établie et reconnue pour son influence économique.

Il y a cependant des craintes et des appréhensions chez les peuples du Moyen-Orient, particulièrement parmi les Libanais, syriens, jordaniens et palestiniens à propos des positions exprimées antérieurement par Trump, concernant la situation de Jérusalem, la Cisjordanie, le plateau du Golan et les territoires au sud du Liban.

Jérusalem le Nœud

En décembre 2017, Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, en totale rupture avec la politique de ses prédécesseurs. En conséquence, le 14 mai 2018, les États-Unis ont déplacé leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

En1947, les Nations unies (ONU) avaient voté le partage de la Palestine en deux États: l’un arabe, l’autre juif. Jérusalem était exclue de ce plan et devait passer sous le contrôle de l’ONU, qui lui garantissait la liberté d’accès aux lieux de culte. Pourtant, en 1949, après la fin du mandat britannique et une première guerre avec les pays arabes, l’État d’occupation transférait sa capitale de Tel-Aviv à Jérusalem Ouest. Jérusalem est toujours parmi les nœuds les plus durs dans ce conflit.

Depuis la guerre de 1967 et la conquête des quartiers orientaux de la ville sainte, peuplés de Palestiniens, Israël considère Jérusalem comme sa capitale « indivisible et éternelle ». En 1980, la Knesset, le Parlement israélien, la désigne comme « capitale réunifiée », mais aucun pays ne la reconnaît comme telle. L’ONU estime que le statut final de la ville doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens — ces derniers revendiquent eux aussi d’y installer la capitale d’un éventuel État palestinien (Le Mondele 08 décembre 2017).

Le Monde a indiqué que «Les États-Unis ont joué un rôle central de médiateurs dans le conflit israélo-palestinien depuis quatre décennies. Ils sont proches d’Israël, qu’ils ont soutenu de façon décisive durant les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, et qu’ils aident aujourd’hui massivement. Cependant, les prédécesseurs de M. Trump ont revendiqué un rôle de médiateur impartial (honest broker), tentant de faciliter le dialogue entre les deux parties».


En mars 2019, Trump a approuvé l'annexion par Israël du plateau du Golan, ce que personne auparavant n'avait fait, la communauté internationale considérant le Golan comme un territoire syrien sous occupation israélienne.

L'expansion des Colonies

Mais, la déclaration la plus dangereuse du président américain a eu lieu le 17 août 2024, lors d'un événement à Bedminster, dans le New Jersey, lorsqu'il a déclaré qu'Israël était un « petit point » sur la carte et il a demandé s'il y avait un « moyen d'en obtenir davantage », selon le Middle East Eye sur la plateforme X et dans un YOUTUBE.

Cette position conduira à une exacerbation de la violence si Trump met en œuvre ses idées illégales, favorables à l’extrême droite israélienne. Cela onduira à une nouvelle NAKBA pour les Arabes, qui perdront leurs terres et leurs maisons au profit de nouveaux colons, peut-être en Cisjordanie, au Liban, en Jordanie, en Syrie et peut-être dans le Sinaï égyptien.

La Catastrophe du Liban

La situation sur le terrain est de plus en plus grave, où l’organisation internationale UNICEF a décrit la situation au Liban comme catastrophique. Elle a indiqué qu’au moins 2 867 personnes auraient été tuées, dont 178 enfants, depuis le 8 octobre 2023. Et près de 75 % des décès ont eu lieu en quelques semaines, depuis la mi- septembre. Ainsi, plus de 13 000 personnes ont été blessées, dont 1 173 enfants.

« Avec un enfant tué et 10 autres blessés chaque jour, ce conflit est le plus meurtrier qu’ait connu le pays en 18 ans », selon de l’UNICEF.


À ce jour, on estime que 1,2 million de personnes, dont 400 000 enfants, ont été déplacées par les violences. Parmi elles, plus de 190 000 ont trouvé refuge dans 1 100 abris, la plupart étant des écoles publiques. Plus de 526 000 autres ont fui vers la Syrie et 22 400 autres vers l’Irak. 

Destruction dans la banlieue sud de Beyrouth (France Info)

Il est douloureux que les enfants soient les plus touchés par la guerre. À cet égard, le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban, a annoncé que le bilan psychologique est terrible, en particulier pour les jeunes. Les enfants sont maintenant confrontés à des cauchemars de bombardements, dus à la perte d’êtres chers, à la destruction de leurs maisons et de leurs écoles.

 43 341 morts à Gaza

Parallèlement, à Gaza, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé dimanche 3 novembre un nouveau bilan de 43 341 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël.


Au moins 27 personnes ont été tuées ces derniers jours, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 102 105 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.


Gaza (BBC)

La situation au Moyen-Orient est très complexe et critique, surtout après la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de destituer son ministre de la Défense, Yoav Galant proche des les démocraties américains. Il avait perdu confiance en lui pour diriger les opérations militaires en cours. Leurs relations étaient devenues tendues durant la guerre à Gaza. Il a nommé à sa place l'actuel chef de la diplomatie Israël Katz qui est proche de extrémistes droites.

Il y a quelques jours, le président républicain promettait dans un restaurant libanais dans l'État du Michigan de « mettre fin à la guerre au Liban et d'apporter la paix » s'il était réélu.

Même si la stratégie israélienne de « pression maximale » a réduit l'influence du Hezbollah, elle a aussi contribué à aggraver la crise économique en restreignant les investissements et en renforçant l'isolement du Liban sur le plan international.


Trump a demandé à Benjamin Netanyahou de terminer la guerre à Gaza avant son investiture en janvier. Malgré tout, le nouveau président américain n'a pas l'intention de diminuer le soutien des États-Unis à Israël.

« Je ne vais pas commencer de guerre, je vais arrêter les guerres. » Cette phrase, prononcée mercredi 6 novembre par Donald Trump lors de sa prise de parole à West Palm Beach, en Floride. Pourra t-il accomplir son promesse ?

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